Toujours a cette recherche du Bonheur.
Zadig - savant noble - s'habitue vite. Rien ne lui fait peur, il s'étonne du tout, du tout est-il courieux

Data dodania: 2011-06-23

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WIEDZA

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CHAPITRE XX

Deuxième partie retrouvée

 

...une équipe d’archéologues trouva par hasard un morceau de papyrus remplit de bizarres signes. Bizarres – au départ, car après avoir mis son sens dessus dessus on vit des phrases écrites en arabe peut-être. Après des mois de travail la plus savante équipe des savants dit que c’était l’autre partie du chapitre XX de Zadig considérée comme brûlée avec toute la bibliothèque d’Alexandrie et perdue par l’humanité pour toujours.

 

 

En se promenant sur des rues perdues de Lyon et en réfléchissant à la langue d’aujourd’hui Zadig inventa – cela lui venait plus facilement qu’aux autres – de nouveaux temps-modes: futur moins-proche “Ca ira venir”, pris un accent étrange: “Ca va viendre” et en fit des hybrides: “Ca ira viendre” et s’étonna une fois de plus de ne point être compris par les Lyonnais. Une pauvre nation ayant perdu l’esprit des philosophes – se dit-il.

Son étonnement allait s’agrandir le lendemain. Il fit une modeste entrée dans un petit magasin et dit pour rigoler: Poprochain dviée boutelquie napoyou Coca-cola. Ses yeux semblaient ne pas avoir de limites quand il entendit la réponse: Désirez-vous deux bouteilles de quoi?

Un jour de printemps, au matin, il sut que le très petit continent que l’Europe était s’était élargi. Il sortit tout de suite ses instuments d’astronome et consulta les étoiles – rien, il courrut en vitesse (propre à sa majeste bien sûr – il faut rappeler: il était toujours roi) à la librerie la plus proche et pris le tout nouveau atlas d’Europe – rien, passa un instant sur l’Internet – rien, compta même le nombre des étoile sur le drapeau d’Europe – rien, rien ne prouva cet événement exceptionnel; l’Europe trouvait toujours ses limites au Gibraltar à l’ouest et à l’Ural à l’est. C’est ainsi qu’en apprenant davantage on sait de moins en moins – fit-il en esprit et pensa un instant s’il ne devait pas cesser d’apprendre pour ne pas perdre tout le savoir qu’il possédait, qu’il avait acquis jusqu’alors en se privant de tant de choses inutiles et en se consacrant à la sagesse. Et tout cela parce que le monde était gouverné par les non-philosophes, et ce parce que les philosophes – les plus grands personnages que notre terre eût jamais portés - humbles en esprit savaient qu’ils n’étaient que rien du tout par rapport a l’Univers; tous les autres, par contre, ne le savaient pas et faisaient tout pour paraître plus grands. Malheureusement pour nous tous. Après l’avoir constaté, Zadig cessa de penser à son detour de la philosophie. Heureusement pour nous tous. Tel un instant de faiblesse humaine.

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